Quelles grandes entreprises ou ONG ont suspendu la collecte de vêtements récemment?
Executive summary
Plusieurs acteurs majeurs du système de collecte textile ont cessé ou suspendu leurs collectes cet été 2025: Le Relais (réseau national, ~50–60% des volumes) a interrompu la vidange de ses bornes à partir du 15 juillet, entraînant des actions spectaculaires (déversements devant des enseignes) et une reprise après engagements publics; Emmaüs a aussi suspendu des collectes et plusieurs collectifs locaux (Trifyl, ressourceries) ont arrêté la collecte temporairement [1] [2] [3] [4]. Le gouvernement a annoncé un soutien de l’État porté à 49 millions d’euros pour 2025 afin d’apaiser la filière [5] [6].
1. Qui a arrêté la collecte et pourquoi : le bras de fer financier
Le mouvement le plus visible a été celui du réseau Le Relais, qui a suspendu la collecte dans ses bornes à partir du 15 juillet pour alerter sur la «saturation» des centres de tri et l’insuffisance des soutiens financiers versés par l’éco‑organisme Refashion; Le Relais dit représenter environ la moitié des volumes collectés [1] [7] [8]. Emmaüs (localement Emmaüs Pau‑Lescar et d’autres structures) a aussi mis en pause des collectes, tant pour réorganisation que pour appuyer la revendication collective [9] [3]. Plusieurs syndicats ou syndicats mixtes publics et ressourceries (Trifyl, Vaugneray) ont interrompu les collectes locales, citant le blocage des financements et la saturation des débouchés [4] [10].
2. Les actions spectaculaires et leurs cibles : alerter les marques
Le Relais a orchestré des actions coup de poing en déversant des tonnes de vêtements devant des magasins d’enseignes comme Kiabi, Decathlon ou Okaïdi pour mettre la pression sur Refashion et sur les marques qui financent la filière via l’éco‑contribution; la crise cible précisément la gouvernance de Refashion, aux mains des acteurs du textile, accusée de verser trop peu aux opérateurs du tri [1] [11] [12].
3. Économie de la filière : éco‑contribution, export et débouchés
Le schéma financier repose sur une éco‑contribution perçue par Refashion et redistribuée aux opérateurs de collecte/tri. Les acteurs du tri estiment que l’aide (ex. 156 €/t) est insuffisante face aux coûts réels (Le Relais évoque des besoins beaucoup plus élevés) et à la chute des cours des textiles d’occasion à l’export, notamment vers l’Afrique, qui réduit les recettes de revente [7] [13] [14].
4. Réponse publique : aides et reprise partielle
Face au risque d’«épaves» textiles et de dépôts sauvages, l’État a annoncé une intervention financière: une aide exceptionnelle portée à 49 millions d’euros pour 2025 a été promise par la ministre de la Transition écologique, ce qui a permis à Le Relais de reprendre la collecte après dix jours d’arrêt [5] [15] [6]. Des textes réglementaires ont été mis en consultation pour soutenir le secteur [16].
5. Impact territorial et cascade d’arrêts locaux
L’arrêt du principal opérateur a provoqué une réaction en chaîne: des collectivités (Syndicat Trifyl dans le Tarn), des ressourceries et des associations locales ont suspendu leurs collectes, invitant les usagers à stocker chez eux leurs vêtements ou à recourir à des alternatives locales tant que la filière n’est pas stabilisée [4] [10] [17].
6. Ce que les sources disent et ce qu’elles ne disent pas
Les articles documentent qui a cessé la collecte (Le Relais, Emmaüs localement, Trifyl, ressourceries) et la dimension financière [1] [3] [4]. Available sources do not mention de manière exhaustive une liste nationale et définitive de toutes les ONG ou entreprises ayant suspendu la collecte au-delà des exemples cités; elles n’énument pas non plus des détails précis sur les montants réclamés par chaque opérateur local ni sur les accords contractuels complets entre Refashion et chaque opérateur [7] [8].
7. Points de vigilance et intérêts en jeu
Trois intérêts se confrontent: les opérateurs sociaux‑solidaires qui veulent des financements permettant le tri et l’emploi, les marques via Refashion, qui financent la filière mais cherchent à maîtriser les coûts, et l’État, qui doit éviter l’accumulation de déchets et des conséquences sociales. Les médias notent un conflit d’intérêts implicite: Refashion est gouverné par des acteurs du marché du vêtement dont les stratégies commerciales (revente, seconde main par marques) peuvent concurrencer les filières existantes de tri et revente [11] [12].
8. Conseils pratiques pour le public
Pendant les suspensions, les collectivités et associations recommandent de conserver ses textiles à domicile, ou de se rapprocher d’associations locales susceptibles de réceptionner les dons; les autorités ont encouragé la patience le temps que les engagements financiers produisent un effet [17] [15].
Limitation: cette synthèse se fonde uniquement sur les articles fournis et cite les cas documentés (Le Relais, Emmaüs, Trifyl, ressourceries locales). Pour une liste exhaustive et à jour des organisations ayant suspendu la collecte, consultez les communiqués officiels des ONG/collectivités concernés ou Refashion. [1] [3] [4] [5] [15]